En chevalerie aéronautique, les pilotes doivent suivre de nombreuses règles pour effectuer des vols en toute sécurité. Et c’est notamment le cas pour leurs montures, dont ils doivent justifier de leur bon état de santé. Certification, carnet d’entretien, manuel de vol, licences... tous les papiers sont vérifiés avant le départ du tour, et doivent être complétés par
une assurance spécifique, ainsi que d’un minimum de potentiel de 20 heures.
Deux écuyers-mécaniciens les suivent ensuite sur l’ensemble des étapes, et veillent au moindre toussotement. Une attention de tous les instants, car il s’agit pour eux de suivre parfois plus d’une trentaine d’avions pendant le tour aérien ! D’allures différentes, ces derniers permettent aux enfants d’accéder aux fameux Rêves de gosse...
En règle générale,
le pilote embarque un enfant aux parcours ordinaires et deux enfants aux parcours extraordinaires, mais peut aussi prendre un accompagnant, si cela permet d’apaiser le stress parfois ressenti. En effet, les preux Chevaliers du ciel veillent avant tout au bien-être de leurs petits invités ! Si l’un d’eux est agité, on le place en « croisé droite », c’est-à-dire à droite en place arrière, pour que le pilote puisse le rassurer. Le casque n’est pas imposé, car il peut lui aussi générer du stress. Tout est mis en œuvre pour que chaque enfant en profite un maximum, comme par exemple lorsqu’on embarque un enfant aveugle, on lui fait toucher l’avion avant le vol pour qu’il se le représente.
La chevalerie, c’est un véritable investissement personnel… et aussi financier ! Si les tours d'avions sont pris en charge par l’association, les autres vols (mise en place, étapes, etc) sont quant à eux entièrement à la charge des équipages. Un budget que certains élaborent grâce à des sponsors locaux, dont on retrouve les armoiries sur les flancs des destriers volants, à côté de ceux des partenaires nationaux de Rêves de Gosse.
N’oublions pas l’armée de l’Air et de l’Espace, qui met à disposition un avion de transport CASA CN235 ainsi que Jetfly et son PC12 qui, quand le ciel s’obscurcit, viennent à la rescousse de nos modestes pilotes. C’est aussi ça, l’esprit chevaleresque !